
Relation orale ou écrite (de faits vrais ou imaginaires).
— Le Robert
Tisser des continuités sensibles
Le récit est un outil de résistance. Il donne sens, relie les fragments et crée une continuité dans un monde traversé d’instabilités et d’insécurités. Oral, écrit, sensible, rationnel, individuel ou collectif, il permet de raconter les conséquences du dérèglement climatique autrement que par la peur, le déni ou l’impuissance.
Le récit révèle ce qui disparaît, porte ce qui persiste et ouvre ce qui peut advenir. Il relie des temporalités éloignées, du temps long géologique au temps des actions. Dans Écho³, les trois réponses du vivant: adaptation, migration, extinction, deviennent une métaphore de transformation pour penser nos propres comportements et les limites planétaires.
Le récit offre un miroir et une traduction qui déplacent le regard et transforment un cadre anthropocentré: il fait dialoguer d’autres manières d’être, d’autres relations et d’autres voix, humaines et non humaines. Il constitue un lieu de négociation entre valeurs, usages, ressources et rapports au territoire. Il devient un espace relationnel, culturel et collectif de transmission, de transformation et de recomposition qui propose des formes renouvelées de cohabitation.
Thématiques
- Narration sensible et située
- Récits transgénérationnels
- Fiction écologique, uchronie, fictionnelle
- Imaginaires de futurs habitables, scénarios de transformation
- Récit du paysage, des glaciers, du Rhône, des jardins
- Dire la perte, le deuil, l’attachement
- Récits comme outils politiques, pédagogiques et relationnels
- Récits comme espace de négociation: valeurs, ressources, cohabitation
- Pluralité des voix: humain et non-humain, les entités de la nature
- Récits qui réinventent les rapports société–environnement
Projets
➔ Silence: récit minimal du son absent, du vide acoustique
➔ Actes poétiques: exploration des interfaces du visible vers l’invisible, de l’humain au non humain
➔ Le bois bavard: donner une voix aux végétaux: sagesse enracinée qui élève le vivant humain et non humain vers une même verticalité
➔ Valais en Je(u)x: récit à choix multiples, trois voix, époques (1852-2113), rapports au territoire
➔ Mémoire du paysage: enquête biographique et territoriale
➔ Les gouttes de joie: récit rituel du réenchantement
➔ The blue artery: récit fluvial du Rhône, de ses corrections, crues, usages et imaginaires
➔ Le glacier des réfugiés: récit politique du climat et de la migration
➔ Adaptabilis: sept binômes de valeurs (limité/illimité, habitable/inhabitable…), textes des alcôves, invitation à la coécriture
➔ Écho3: récit de l’adaptabilité du vivant et des gestes humains au jardin alpin
➔ Temporium: récit uchronique du temps, manuel Reset, lettres aux générations futures
➔ MMLX, to open in 2060: récit projeté d’un futur glacier disparu
➔ Slowdown: récit du changement et de l’interdépendance
Gestes
- Raconter les traces, les gestes, les signes ténus du changement
- Fictionnaliser pour comprendre, déplacer, ouvrir
- Lire le territoire comme un texte, un palimpseste, un récit en train de s’écrire
- Nommer les absences, les manques, les extinctions relationnelles
- Mettre en récit les valeurs, les imaginaires, les futurs possibles
- Coécrire avec les publics: négocier, assembler, inventer ensemble
- Articuler les postures sciences, art et pédagogie pour créer un langage commun
- Faire du récit un espace de transformation















