La pratique de Laurence Piaget-Dubuis s’apparente à une écriture saxifrage*: qui fait passer d’un monde à l’autre, par induction, traduction, qui fait émerger le réel là où on ne l’attend pas…
— Julien Antoine Bovier, écrivain* Comme les plantes saxifrages. Le mot saxifrage vient du latin saxifraga, composé de saxum, le rocher et frangere, briser. Ces plantes rupicoles sont en effet connues pour leur capacité à s’installer dans des fissures de rochers. Elles se font d’ailleurs parfois appeler casse-pierre ou perce-pierre.
2015 – 2024 EN BREF
24 Expositions individuelles
32 Expositions collectives
9 Pays
240 km à pied de Genève à Berne
309 km le long du Rhône à vélo
1 Concours cantonal remporté
1 Recueil imprimé
21 Présentations publiques
1 Master class
3 Expéditions collectives
10 Passages TV, dont ARTE ➔ En savoir +
3 Portraits vidéo
13 Passages radio
4 Acquisitions d’institutions
55 Citations de médias imprimés
6 Publications dans des revues
5 Résidences artistiques
CRÉATIVITÉ
Laurence Piaget-Dubuis, éco-artiste, graphiste et photographe valaisanne d’origine. Depuis 2014, auteure de plusieurs projets nationaux et internationaux sur les enjeux du dérèglement climatique en territoire alpestre. Son terreau d’expérimentation est les enjeux contemporains pour être miroir de la société et du rapport de l’homme envers l’environnement. Dans une époque en transformations et convaincue que l’art permet d’accroître la vigilance, la démocratie et affûte les consciences, l’artiste s’engage, pour le vivant et pour une transition portée vers un futur durable, inclusif et positif. Au fil des années, elle a perfectionné son langage artistique à travers l’image, explorant les frontières de la photographie. Son parcours se distingue par une réflexion approfondie tant sur le fond que la forme, questionnant les conventions de l’art contemporain. Depuis, son œuvre explore davantage les concepts de mémoire et de transmission, en abordant des thèmes tels que la transition du naturel à l’artificiel, les vestiges du passé, le lien entre le vivant et le non-vivant, ainsi que les microclimats et les oasis futures, explorant des perspectives futures sur ces enjeux environnementaux.
TECHNICITÉ
Un savoir-faire omnicanal développé dix ans dans le secteur communication d’une entreprise en lien avec l’eau et l’énergie active dans les alpes suisses, puis deux ans dans un centre d’art contemporain.
OBJECTIFS
Utiliser les arts visuels comme moyen d’exprimer des réalités invisibles, créer du sens, susciter des émotions, au croisement de l’esthétique, de l’éthique et de la science, dans les enjeux climatiques. L’art pour éveiller les consciences, soutenir la vigilance éthique et nourrir la démocratie. S’engager pour une transition vers un avenir possible et durable.
PROJETS
Réaliser des projets sur le dérèglement climatique, la protection de l’environnement et l’adaptabilité du vivant, avec des partenaires institutionnels internationaux des milieux de l’art, de la science et de la politique internationale. Fournir du contenu culturel, des récits et modèles aux institutions et acteurs politiques qui préparent aux transitions climatiques, écologiques et socio-économiques.
EXPOS EN 5 DATES
2019 Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe, Bureau de l’Organisation des Nations Unies, Genève, CH.
2018 En marge de la 24e Conférence des Parties à Katowice, POL.
2017 Pavillon suisse de l’exposition universelle de 2017, Astana, KAZ.
2015 En marge de la 21e Conférence des Parties (COP) sur le climat, Paris, F.
2015 Conférence de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur l’eau, Dushanbe, TJK.
BIO COURTE
2023 – 2024 Éducation à l’Environnement par la Nature, CAS (Certificat d’Études avancées), délivré par HEPIA (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture) en collaboration avec SILVIVA, Suisse romande, CH.
2024 Membre de la Société des Ecrivain∙e∙s Valaisan∙ne∙s (SEV), CH.
2023 Membre du conseil d’administration du CIRM, Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne, UNIL, Bramois, CH.
2022 The blue artery, Projet Rhône en partage, soutenu par le Canton du Valais.
2019 – 2021 Collaboration entre art et science, jardin botanique Flore-Alpe et centre de recherches alpin (CAP), Champex.
2017 Membre de l’association professionnelle des artistes visuels suisses, Visarte.
2015 – 2021 43 expositions dans 9 pays.
2014 Le glacier des réfugiés, série photographique, glacier du Rhône, VS.
2013 Marketing digital, Créa Genève.
2010 – 2021 Emplois dans la communication, secteurs: hydraulique (FMV), formation (EDL) et culture (Ferme-Asile).
2009 Web design Lausanne.
1987 Graphisme, érag (éracom), Lausanne.
1986 École d’art appliquée, Chaux-de-Fonds.
1979 1ère photographie du glacier Vadret da Tschierva, GR.
EN SAVOIR +
➔ Biographie longue 13/01/25
➔ Linkedin, https://www.linkedin.com/in/laurence-piaget-dubuis/
➔ Presse, https://watergaw.ch/presse/
CHRONOLOGIE CROISÉE
PORTRAIT
Artiste engagée et témoin du changement climatique
Laurence Piaget-Dubuis est une photographe et artiste multidisciplinaire qui a su tisser un lien profond avec les paysages montagnards, notamment ceux des glaciers des Alpes, qu’elle capture dans une esthétique poignante et percutante. À travers son travail photographique, elle explore les enjeux environnementaux, principalement la fonte des glaciers, un phénomène directement lié au changement climatique.
Publications dans des revues spécialisées
Son travail a été largement reconnu et diffusé dans plusieurs publications internationale. En avril 2024, elle est publiée dans le livre Dans la lumière de leur disparition. Les glaciers des Alpes et la photographie (Presses universitaires de Rennes, PUR), où plusieurs de ses photographies illustrent le propos de Claude Reichler sur l’agonie des glaciers. Cette même année, en décembre 2023, le magazine Dimensions de l’EPFL a publié un article consacré à son travail dans le numéro Comme neige au soleil.
Laurence Piaget-Dubuis a également été mise en avant dans plusieurs numéros de la revue L’Alpe, dont le n°94 (2021), où une de ses photographies illustre le numéro consacré au Valais et à ses paysages glacés. Elle avait déjà signé la couverture de cette revue en 2017 (n°78), avec un reportage intitulé Climat, sale temps pour les glaciers. Ce travail a également fait l’objet de multiples publications dans des revues comme Les Cahiers de Vallesia (2020), et Culture et créativité pour le développement durable (2017), dans lesquelles elle a intégré des photographies du glacier du Rhône, mettant en lumière les transformations radicales des paysages glaciaires.
Passages et interviews dans les médias
Sa présence médiatique ne se limite pas aux chaînes internationales. Elle a aussi participé à des émissions de la RTS, telles que Couleurs locales et La Puce à l’oreille, abordant des sujets aussi variés que la photographie des glaciers et son engagement en faveur de la sensibilisation au changement climatique. En août 2019, elle était interviewée sur RTS Info dans le cadre de la série Au temps des glaciers, qui lui permettait d’évoquer sa pratique autour des glaciers d’Aletsch et du Rhône.
Collaborations artistiques et projets
Outre ses publications et passages médiatiques, Laurence Piaget-Dubuis collabore avec d’autres artistes pour enrichir ses projets. En 2023, lors de sa résidence au SMArt programme à Monthey, l’artiste chinois Liang Yingfei a utilisé des photographies issues des archives familiales de Laurence Piaget-Dubuis pour son projet The Death of Giants, exposé au Three Shadows Photography Art Centre Gallery à Pékin.
Dans un autre registre, en 2018, l’artiste Anna Principaud a intégré des récits de Laurence Piaget-Dubuis dans son projet Champ d’intensités, communs singuliers, présenté à la Ferme-Asile de Sion. Ces collaborations, à la fois artistiques et intellectuelles, illustrent la capacité de Laurence Piaget-Dubuis à échanger et à enrichir le discours sur l’art et l’environnement à travers la rencontre avec d’autres artistes.
Engagements et impact sociétal
À travers sa pratique, Piaget-Dubuis s’impose comme une voix engagée, interrogeant notre relation avec la nature et les impacts du changement climatique. Elle a également participé à des initiatives pédagogiques, comme The Blue Artery en 2023, un projet porté par la HEP-VS, qui a pour but de sensibiliser le public au rôle du Rhône.
La pratique de Laurence Piaget-Dubuis ne se contente pas de documenter la fonte des glaciers; elle invite à une réflexion profonde sur notre responsabilité face à l’effondrement écologique. Ses photographies, en particulier celles des glaciers enveloppés de toiles, sont des métaphores poignantes de la fragilité de notre planète.
PROCESSUS
MINI-QUESTIONNAIRE
· Votre mot préféré? Liberté.
· Y a-t-il une vie après la vie? Oui, mais sous une autre forme.
· Un beau souvenir? Une baignade dans le lac du glacier de Findelen, dans la vallée de Zermatt.
· Une qualité que les autres ont remarquée chez vous? La joie.
· Quel est votre plus vilain défaut? La détermination, mon côté tractopelle.
· Que feriez-vous s’il ne vous restait plus que six mois à vivre? J’embrasserais tous les gens que j’aime et partirais à vélo voir les glaciers du Nord.
· Quelle est la chose qui vous irrite le plus? L’abus de pouvoir.
— Coopération N°38, Sophie Dorsaz
➔ En savoir +
COLLABORATIONS
DARE architectes Sàrl, Alice Gras et Delphine Bugaud, Saint-Pierre-de-Clages, CH.
Hervé Savioz, architecte – urbaniste, Lausanne, CH.
Justine Rosset, architecte, Versegères, CH.
Marie-France Hendrikx, chargée d’enseignement, HEP-VS, St-Maurice, CH.
Amalia Terzidis, professeure et chargée d’enseignement, team Leader «créativité, transformations et innovation en éducation», HEP-VS, St-Maurice, CH.
Sonandes: Eloísa Paz Prada, éditrice – designer avec Guely Morató Loredo, Víctor Mazón Gardoqui, Gilmar Gonzales, Adrián Rodríguez, La Paz, Bolivie.
Christophe Randin, Dr. en biogéographie, directeur du Jardin botanique Flore-Alpe et Lucienne Roh, responsable de la communication et de la médiation scientifique, Champex-Lac, CH.
Wave Bonardi, comédienne, Genève, CH.
Severin Guelpa, artiste, Genève, CH.
Katerina Samara, artiste, Grèce.
Et celles et ceux qui ne sont pas désigné·es·x.