Expérience collective et sensorielle de marche consciente…
Cinq sens pour ressentir, marche consciente, Laurence Piaget-Dubuis & Sonandes (Bolivie): Guely Morató Loredo, Víctor Mazón Gardoqui, Gilmar Gonzales, Eloísa Paz Prada et Adrián Rodríguez, dans le cadre du programme Alter et de sa résidence, chemin des planètes: funiculaire à Tignousa jusqu’à l’Hôtel Weisshorn, Chandolin, VS, CH, 30/07/2022
Pérégriner conduit les pas du marcheur d’un point A à un point B. Entre deux points disposés sur une carte pédestre, le paysage se transforme sous l’influence des activités humaines ou de processus naturels. Sa représentation varie selon les perceptions. Nous vous invitons à expérimenter le territoire dans une expérience collective et sensorielle de marche consciente pour nourrir un récit commun.
— Laurence Piaget-Dubuis & Sonandes, programme Alter
INSTRUCTIONS
Nous vous invitons à participer à une expérience collective dédiée à la perception et à la réflexion approfondie. Lors de cette activité, dont la première partie consiste à marcher du «Point A» au «Point B», nous vous suggérons de vivre l’instant présent et d’activer les sens, selon certaines règles:
1. Parcourir cet itinéraire de manière introspective et individuelle, en nous abstenant de la parole, pour nous concentrer sur l’observation sensible du territoire. Chacun d’entre nous reçoit deux termes, puisés dans une liste de 8 mots qui ouvrent au dialogue: adaptable, sauvage, équilibre, connexion, limite, survie, vivant et invisible. Ils vont servir de guide, de filtre, de miroir ou de cadre pour réfléchir, questionner, confronter, et ressentir l’environnement de manière intuitive et libre. Vous pouvez choisir lequel des deux mots vous désirez, les relier ou explorer l’espace entre eux. [La carte est découpée en 18 morceaux]. La matière collectée dans notre pérégrination va servir à nourrir un récit commun, durant la deuxième partie de l’événement. Conservez votre partie de carte jusqu’à destination, nous en aurons besoin pour la reconstituer.
2. Prendre l’itinéraire que l’on préfère, s’écarter du chemin principal, s’arrêter quelques minutes à des endroits qui retiennent notre attention.
3. Nous sommes libres d’accompagner notre randonnée de photographies, d’enregistrements vidéo ou audio, de notes ou de dessins permettant de nous exprimer et de soutenir les réflexions de chacun.
4. Pour être connecté à l’environnement et éviter les interférences et les distractions, nos téléphones seront en mode avion. Toutefois, nous pouvons les utiliser comme outil d’observation.
5. Chacun est libre de marcher à son propre rythme.
Belle immersion à vous!
«On est en pleine montagne et il y a une voiture qui passe.»
«De quelle manifestation de la nature avons-nous besoin pour initier le changement et faire demi-tour?».
«C’est le pire chemin du Val d’Anniviers. Ce n’est pas un chemin c’est une route.
«Quel est l’impact de l’homme sur le paysage?»
«Je ne vois pas de nature sauvage, je me sens comme dans un musée géant, avec ses bancs et barrières, ses chemins tracés à suivre.»
«Quelle est la limite d’extension que l’on ne franchit pas pour respecter l’environnement?»
«La domestication [de la nature] est visible ici, c’est une zone touristique très contrôlée.»
«On est tellement d’êtres humains sur cette Terre, que si tout le monde sort du chemin, on écrase les plantes, les petites espèces.»
«Mon défi était de venir (à l’Hôtel Weisshorn) sans rencontrer la moindre personne et sans panneaux. J’ai fait du «flanc de coteau». J’ai réussi mon défi, je n’ai rencontré personne!»
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EN SAVOIR +
➔ Programme Alter
➔ Collectif Sonandes