Dans un monde sous pression où les solutions technologiques deviennent des chimères et la consommation un refuge, SLOWDOWN interpelle sur les nécessaires transitions face aux impacts du changement climatique. De la fonte accélérée des glaciers apparaissent de nouveaux espaces dont les marges sont le lieu de l’émergence d’une résistance individuelle et collective. De l’interconnexion et l’interdépendance du vivant découle la nécessité d’adapter nos rapports et comportements afin de préserver l’habitabilité de notre planète.
20/06 — 31/08/2024, Slowdown, Laurence Piaget-Dubuis, 3 installations photographiques: fresque de 24 photographies (40 mètres linéaires), 1 photographie (8 x 4 m) au sol et 1 photographie (187 x 232) sur la vitrine de la galerie Octave Cowbell, festival International des arts numériques Constellations, gare de Metz (passage Jürgen Kroger), Metz, F.
L’humanité entre dans une phase transitoire où pour atteindre la résilience, elle développe des facultés d’adaptation et de transformation. Il s’agit désormais de doter l’être humain d’un rapport avec l’environnement plus équilibré et harmonieux, de s’accorder sur des valeurs collectives et de constituer des modèles qui ouvrent des portes à un futur souhaitable.
Pour le Festival Constellations de Metz en collaboration avec la Galerie Octave Cowbell, la Gare de Metz se transforme en un espace de réflexion avec SLOWDOWN, une installation captivante de l’artiste Laurence Dubuis-Piaget.
Cette installation transforme le lieu de transit en un espace où les visiteurs réfléchissent aux liens entre l’humain et son environnement. Située à la croisée des chemins de divers individus, l’installation met en lumière l’impact de l’art dans les espaces publics. Inspirée par la résilience des fleurs alpines face aux défis climatiques, Laurence Dubuis-Piaget utilise cette analogie naturelle pour explorer notre capacité à faire face aux perturbations environnementales.
L’œuvre incite à explorer la «bibliothèque de l’humanité», un réservoir de savoirs et d’expériences capables de nous guider face aux transformations nécessaires. L’installation combine photographies et éléments physiques pour créer des cartographies vivantes qui révèlent les transformations des paysages montagneux, tout en interrogeant les liens entre l’humain et la nature.
Rejetant l’éco-anxiété et les solutions technologiques illusoires, SLOWDOWN met en avant l’interconnexion entre toutes formes de vie, humain et non humain. SLOWDOWN offre une expérience immersive qui provoque à la fois le cœur et l’esprit, forgeant des connexions émotionnelles profondes et invitant à une pause pour transformer notre perception de la nature. Cette œuvre agit comme une écologie réparatrice, transformant l’espace en un havre de guérison.
— Myriama Idir
Commissaire artistique du parcours art urbain du festival international Constellations
Étape incontournable de l’édition 2024, la gare, accueille Slowdown (Ralentir), deux installations photographiques de Laurence Piaget-Dubuis, depuis toujours animée par les notions d’engagement, d’adaptabilité et de transmission. Voilà dix ans que cette écoartiste observe et documente les conséquences du dérèglement climatique dans le territoire alpestre. Ses paysages sont un miroir de la relation que l’humain entretient avec la nature. Sa pratique artistique consiste à rendre sensible et à retranscrire des récits riches en perceptions et connexions. Pour susciter l’intérêt et l’arrêt des passants et passantes, ainsi qu’une prise de conscience: il est encore temps de co-créer un avenir possible, inclusif et positif. Ouvrez grands vos sens et affûtez votre équilibre. Cette photographie représente le glacier d’Aletsch (le plus grand des Alpes), menacé de disparition, comme la plupart des glaciers de la planète. Ils sont la mémoire de l’humanité, mémoire qui s’efface progressivement sous l’effet du dérèglement climatique. Ce recul passerait inaperçu, si artistes et scientifiques ne le signalaient pas. Leurs regards se croisent, se complètent, dans un souci commun de résilience. La vraie faille, en effet, c’est le déni, le silence de l’oubli. Moins attachée à l’esthétique de ses œuvres qu’à leur potentiel impact, Laurence Piaget-Dubuis porte la voix de ce géant de glace et invite à passer à l’action.
À cette impressionnante installation au sol répond, dans ce même passage souterrain, une série photographique de paysages alpins. Cette fresque de quarante mètres se décline en vingt-quatre images, sélectionnées parmi des milliers de photographies prises Laurence Piaget-Dubuis au fil des ans. Chacune figure une facette, pour ne pas dire palette, différente de la chaîne alpine, du blanc au gris (désert minéral), du gris au vert (oasis verte). Pourquoi vingt-quatre? C’est le nombre d’images qui défilent par seconde dans un film, donnant ainsi l’impression d’un mouvement fluide. C’est cette idée de mouvement qu’il faut retenir: déambuler le long de cette frise spatio-temporelle suggère d’adopter une posture d’acteurs ou d’actrices face à l’urgence écologique. Libre à chacun d’avancer, de s’engager, à son rythme et selon ses moyens.
L’un des vingt-quatre clichés de cette fresque se trouve également exposé sur la vitrine de la galerie ➔ Octave Cowbell.
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Festival International Constellations de Metz
Le temps d’un été, ce rendez-vous culturel gratuit et touristique, qui attire plus d’un million de visiteurs, métamorphose et dévoile la Ville de Metz de jour comme de nuit. De l’art numérique à l’art urbain, le festival part à la rencontre du patrimoine messin avec l’ambition de le révéler, de le transformer et de le sublimer. Pour sa 8e édition, la programmation Art urbain investit et interroge le patrimoine et l’espace public de la cité messine. Elle nous invite à porter un regard sur des points de vue artistiques variés, poétiques, parfois surprenants ou radicaux mais toujours traversés de questions sociétales. Elle se constitue une collection d’art urbain à ciel ouvert en lien avec sa propre identité patrimoniale.
La Gare de Metz
Classée monument historique depuis 1975, récompensée 3 fois au concours de la plus belle gare de France organisé par la SNCF. La gare de Metz fut construite au début du 20e siècle au moment de la première annexion de l’Alsace-Lorraine (1871-1918).
➔ www.constellations-metz.fr/art-urbain/slowdown/
➔ www.ccsparis.com/en/events/ccs-on-tour-au-festival-constellations/laurence-piaget-dubuis/
➔ www.octavecowbell.fr/
Brochure du festival international Constellations: ➔ https://www.constellations-metz.fr/wp-content/uploads/2024/06/C2024_brochure_A5_planches_BDEF_WEB.pdf
➔ Page de la brochure dédiée à Slowdown
Œuvres présentées en partenariat avec:
— SNCF Gares & Connexions;
— Le Centre culturel suisse;
— La Galerie Octave Cowbell.