Le brouillard monte, s’élève, tombe puis se dissipe.

Ce voile blanc comme métaphore du souvenir qui progressivement s’efface et nous échappe.
Que restera-t-il du Grand glacier d’Aletsch dans la mémoire collective du futur lorsqu’il aura presque complétement disparu ? Comment, par les récits d’aujourd’hui, transmettre cette part de grandiose, de sauvage, d’enchantement et de merveilleux qui nous fascine et nous émeut tant ?

Que produire et conserver comme traces ( récit, rite, monument, artefact, etc. ) transitionnelles capables de constituer un maillage qui documente les modifications, alimente les perceptions et restitue une forme de représentation qui caractérise les écosystèmes glaciaires alpins ?

Les traces signent les contours d’une glace évaporée, d’une entité en creux, qui jadis existait.
L’art peut-il être un des vaisseaux en partance pour le futur ? Navette qui traverse l’espace temps avec en son sein un contenu gelé, capturé par la photographie, le dessin, l’écriture, le son, la vidéo, etc., et qui restitue une parcelle de ce qui reste, pour le transmettre aux regardant∙es plus lointains ?

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